" Toi qui contituais tout mon monde " [ Fairy Tail ]

Introduction :

Levy :

Le silence demeure dans l'arène. Seules de fortes respirations, des cris étouffés de douleur, et des pleurs se faisaient entendre. Les nuages se trouvant au dessus de nous étaient imposant et d'une noirceur hors du commun, s'étaient formés en tourbillon, où demeurait en son centre un gigantesque trou noir. Rien qu'en y jetant un coup d'œil, il semblait vous emporter vers la mort, se léchant les babines à cette idée, et en vous regardant avec un air des plus sournois. Il était d'un noir profond et troublant, voir effrayant. La pluie formait une brume qui rendait mal à l'aise, vous forçant à faire des efforts pour respirer, et à plisser les yeux pour apercevoir l'horreur qui s'offrait devant vous. Cette brume était à la limite de l'eau et de la glace, c'était troublant. Je ne sais dire dans qu'elle période de la journée nous nous situons. Mais de toutes évidences, ce n'était vraiment pas la principale préoccupation chez nous.

Natsu, mage du feu que j'admire tant, pour sa bonne humeur omniprésente, tout comme pour sa force et son courage hors du commun, était devant moi, à quelques mètres, me tournant le dos afin de faire face à notre adversaire.

Pour ma part, j'étais étalée au sol, disséminée sous des corps sans vie, notamment celui de Gajeel ... c'est vraiment affreux, presque tous mes camarades ... je ne peux me retenir de verser des larmes, bien que je m'étais promise de survivre avant tout, pour pouvoir raconter au monde futur cet abîme, qui le changea complètement, à cause de cet homme ...

Cet homme dégageant les pires crimes et la pire magie, attirant vers la noirceur et les péchés de ce monde, vous fixant de ses yeux rouges sang à faire mettre à genoux plus d'un, se postait devant nous, tel un aigle noir, majestueux mais malsain, s'apprêtant à ôter la vie de chaque être qu'il méprise ... le seul mot qui vient à ma bouche est " terrifiant " ...

Il venait de mettre à terre et à sang des centaines de nos alliés, qui s'étaient tous battus vaillamment, tous guidés vers la bonté et le courage, venant de différentes guildes, des proches pour certains d'entre nous ... Réaction faite : non, ils venaient tous de se faire tuer ... Seul un était encore en vie, un mage qui avait formé une guilde ces dernières années afin d'expié ses péché.

Il se battait sans relâche depuis le début de se combat, enchainant des attaques plus impressionnantes les unes que les autres, or cela n'avait eu aucuns effets sur l'homme de la mort. Mais cet homme courageux était désormais hanté par la souffrance qui était en train de l'affaiblir peu à peu, s'efforçant à en disséminer temps bien que mal, pour ne pas attrister encore plus celle qui le serait contre elle, totalement horrifiée par ce qu'il se passait et par ce que vit à ce moment même son ami d'enfance. Les larmes ne cessèrent de couler en cascade sur les douces joues rosées, maintenant couverts de blessures, de cette mage ... Erza ... tu dois énormément souffrir à ce moment même ... si seulement j'étais en mesure de venir t'aider ...

Gérald :

Tout était passé très vite. J'avais ressentit sa magie, noire et d'une aura inaccoutumée et insalubre, pourtant si familière, dans l'arène même. Cela m'avait étonné, moi qui pensais le trouver près d'Eclipse. Rien qu'en aspirant l'air remplit de cette magie malsaine, des souvenirs effroyables me revinrent en tête. Toutes les souffrances qu'elle a commises, les cris et les pleurs de chaque être soumis à cette tour, au désespoir, au malheur, à moi, à Zeref ... Je ne pouvais laisser une telle chose se reproduire.

J'appelai de suite mes coéquipières, Ultear m'avait fait un regard sérieux, bien plus qu'habituellement, ce qui était assez stupéfiant, puis avait détournée le regard vers Meredy, qui semblait inquiète, et perdue. Elle lui demanda du regard si cela allait bien se passer, mais Ultear n'avait su quoi répondre. Après ce bref instant, nous nous étions précipités vers la fameuse arène, qui projetait au fur et à mesure qu'on avançait, une magie d'une puissance stupéfiante et effroyable. Des frissons s'étaient mirent à se propager à travers mon corps, mon inquiétude sur les événements futur me torturait toujours plus.

Arrivés dans le colisée, il nous attendait, je le sentais à travers son regard rouge sang, perturbateur et déstabilisant. Je n'avais aucune idée de à quoi il pouvait bien ressembler, mais son aura me confirma que c'était bel et bien lui. Nous lui avons fait une rapide présentation, puis Ultear, folle de rage, et sous nos étonnements, était passée à l'action. Le son de sa voix résonna dans l'arène « Flash Forward ! «, s'en suivit des explosions qui la disséminèrent. Je n'avais pas eu le temps de réagir, ni le temps de la stopper. Elle fut projetée d'une force incroyable vers les murailles, où plusieurs pierres lui tombèrent dessus, causant un ras de marais de poussières. Meredy s'était précipitée vers elle, totalement affolée, elle criait son nom, mais avait baissée sa garde. Elle fut projetée à son tour. Et moi, je suis restée planté sur place, tel un idiot, ou un simple spectateur face à une scène de théâtre. Elles étaient en train d'affronter notre unique antagoniste, celui à la tête de tous nos malheur, celui qui tirait toutes les ficelles, maitre du jeu, et celui qui était décrit comme imbattable ; elles souffraient le martyr, misant leur vie contre le destin de ce monde, et je n'avais guère bougé.

Puis, j'allais enfin à mon tour me lancer, jusqu'à ce que le sol s'était mit à trembler, et une sculpture divine était venue se placer autour de Zeref. J'avais de suite reconnu cette magie. Lamia Scale était arrivée, avec à sa tête Jura, Léon et leur maitre, Baba-sama. Par la suite, toutes les guildes qui avaient participées au Grands Jeux Magiques étaient intervenues dans leurs combats, puis d'autres guildes officielles avaient fait leurs entrées. Ils se battaient tous avec entrain et courage, ne renonçant pas, malgré leurs camarades qui y passèrent. Fairy Tail était arrivé à la fin, où tous avaient affichés une mine scrupuleuse, se tenant fièrement et bravement devant le mage noir, qui ne comportait à peine une égratignure. Ultear et Meredy s'étaient postées assez loin de lui, afin de reprendre de l'énergie avant de retenter leurs chances. Mais sans raisons, je n'avais pas vérifié dans l'état dans lequel elles étaient. Je fixais Fairy Tail. Plus précisément, leur mage chevalier, se battant vaillamment, faisant vaguer ses cheveux écarlates au rythme de ses mouvements ... C'est alors qu'elle se fut prendre de plein fouet une ombre effroyable et dévastatrice, se régalant de son cri de douleur, où Erza fut écroulée au sol, tremblant de toutes parts. J'étais resté trop longtemps sans rien faire, bien que tout cela se fût passé sous mes yeux à une vitesse déconcertante, c'en était de trop, je fus à présent hors de moi.

Sans plus attendre, j'avais enchainé plusieurs attaques, ne relâchant pas, esquivant tout qui pouvait venir à moi. Zeref me fixait intensément, depuis le début de notre arrivé, me lançant toujours ce même regard noir. Il avait bougé depuis que j'avais prit place au combat, mais j'avais bien du mal à maintenir la cadence. J'eu aperçu qu'il s'apprêtait à lancer une grande attaque, se postant adroitement et faisant des mouvements rotatif avec ses mains. J'avais décidé de faire de même. Je commençai à former mon arcane, croisant les bras vers le ciel si assombrit par les denses nuages, mais l'effet de mon sort enténébra considérablement les alentours, emmenant toutes ces sombres près de moi, déchainant alors un orbe noir, qui aspirait toutes choses se tenant à proximité de lui. Je sentis le regard terrorisé d'Erza se poser sur moi, lui rappelant probablement et malheureusement l'évènement tragique qui avait été provoqué par ce sort, et par la même occasion par moi-même, la mort de Simon ... Je suis si désolé ...

Alors que j'étais perdu dans mes pensés, Ultear me ramena à la réalité, m'indiquant que l'ennemis se tenait toujours face à moi. Je repris donc mes esprits, fixant sérieusement le regard déstabilisant de Zeref, qui était également sur le point de déclencher un sort funeste. Nous nous élançâmes tous deux, sous les regards perdus et écarquillés de ceux qui restaient encore debout, et nos sorts s'entrechoquèrent, avec une puissance telle que certaines parties des gradins s'envolèrent, ou se faisaient aspirer par le trou noir que j'avais formé. Tout autour de nous s'était teint des lumières noirs qu'on provoqué, mais un éclat blanchâtre et aveuglant se propageait entre nos deux sorts. Des fissures d'un halo noir ébène se dessinait sur ma magie venant petit à petit vers moi, mais d'une rapidité de plus en plus déconcertante. Elle devint au fur et à mesure de sa trajectoire plus puissante, sans que je puisse y remédier, puis vint me frapper d'une force ahurissante. Une douleur insupportable se propageait alors à travers mon corps.

Une voix douce mais remplie de rage résonna dans mon dos, puis une bouffée de parfum fruité et familier passa près de moi, et je pus voir de minces cheveux auburn traverser devant mes yeux. Non ... non ! Elle ne devait pas !

Alors que j'étais au sol, totalement incapable de me relever, comme tétanisé, une force intérieure me poussa à aller vers eux, et je remerciai le ciel pour qu'elle fût apparue. En effet, le mage de la mort avait encore déclenché un de ses sorts, mais cette fois-ci sur Erza. J'accourue à perte d'haleine, trébuchant à plusieurs reprises, mais ne cédant aucunement. Quand je fus arrivé prêt d'eux, je m'interposai entre mon amie d'enfance et Zeref, qui avait déjà projeté son sort sur elle.

J'étais ébloui ... Puis, le vide ...

... et quelque chose venait s'agripper à moi, intérieurement, je fus aspiré, encore et encore, par une obscurité qui effaça les secondes, ou bien les minutes, de torture, rendant encore plus difficile la perception de la réalité. Des voix résonnèrent à côtés de moi, mais je n'arrivais pas à les déchiffrer. J'avais l'impression d'être scié en deux, renversé par un monstre, tabassé par un boxeur, jeté dans de l'acide, brûlé par un forgeront, et tout cela simultanément. Je sentais mon corps se tordre dans tous les sens, et la douleur m'empêchant de bouger.

Je me demandais combien de temps s'était-il écoulé, car cette torture n'avait cessée de tenir tête depuis là un bon moment, m'empêchant de réfléchir. Sous ma surprise, je sentis quelque chose d'humide, chatouilleux et de froid, se déverser à travers ma joue gauche, pour finir son chemin vers mes lèvre, où je pus constater que ceci était salé. Cela ne fait aucuns doutes, c'était des larmes. Peu à peu, je pus percevoir quelques lumières et contraste, je pus sentir une chaleur douce et rassurante se serrer à moi, des mains me caressant le visage, cela aurait pu être agréable, si je n'avais pas cette douleur omniprésente.

Je forçai les yeux, voulant à tout prix pouvoir apercevoir ce qu'il se passait à côté de moi, savoir qui me tenait dans ses bras, bien que je pense savoir la réponse. Et mon hypothèse était bonne. Après quelques efforts de plus, je voyais une chevelure écarlate flotter dans le vent, et un visage doux, harmonieux et délicat, qui était frustré, dont son regard ne cessait de me dévisager, remplit de larme, de désespoir, mais pourtant si brillant et chaleureux. Les miens les contemplèrent, et je me dis que je ne pourrai cesser de les contempler, eux et sa propriétaire, que j'étais en train de faire souffrir ... je ne cesserai donc jamais ... Sa voix résonna à travers mes oreilles, elle était douce, mais totalement perdue et sidérée :

- Ne me quitte pas maintenant, Gérald ! Tu m'entends ?! Je t'interdis de me quitter ! Tiens bon !

- E...Erza ...

Pourquoi se donnait-elle tant de mal à me sauver la vie ? Moi qui l'ai torturé durant toute la sienne, pourquoi ne m'abandonne-t-elle pas ? Je ne le mérite pas ... je ne la mérite pas ... Mais ... je ne peux cesser de l'aimer, et cela depuis toujours.

Je tendis mon bras, et vint poser doucement ma main sur sa joue délicate, l'admirant, mais regrettant encore et encore de la faire pleurer. Je lui souris entre deux spasmes me déchirant de l'intérieur, et je ne pus me résoudre à ne pas lui avouer ... :

- Erza ... prends soin de toi ... vit pour tes amis, pour ta guilde, pour ... moi ... Je veux te voir sourire, prendre ta liberté, trouver le bonheur, peut-être avec quelqu'un ... mais tant que tu seras heureuse, je le serais aussi. Peu importe où je sois, tant que tu respireras le bonheur, je le respirerai également ... et ... ne cesserai de t'aimer ... J'ai été horrible avec toi, mes yeux me piques affreusement, et je ne peux me retenir de verser quelques larmes, durant toute ma vie ... Je n'ai jamais réussis à te faire autre chose que pleurer ... Je n'ai été qu'un idiot qui n'a réussit à faire ton bonheur ... Mais malgré tout, je n'ai jamais cessé de penser à toi ... Et c'est là, face à la mort, que je te dévoile enfin ce que je ressens ... Je suis un crétin finit, tu devrais me laisser là et combattre pour le royaume ...

- ... tais-toi ! ...

- Erza ... ?

- J'ai toujours espérée qu'au fond de toi, tu puisses trouver également le bonheur, une raison de vivre ... j'avais peur pour toi, Gérald ... peur que tu sois soumis à errer à travers le royaume, essayant à tout prix d'expier tes pêchés, sans connaitre la joie et les plaisirs de la vie ... Mais maintenant, il est surement trop tard ... Gérald ... je t'aime ...

Ses paroles me firent resté bouche bée, elle ne cessera jamais de m'étonner, ni même de me faire devenir encore plus fou d'elle. Le soleil avait réussi à se frayer un léger passage à travers les nuages, et laissait paraitre quelques faibles rayons de soleil orangé, marquant la fin de la journée avec ses couleurs automnale et flamboyante. C'est surement le moment de la journée que je préfère bien loin devant les autres. Ces couleurs me rappelant ses cheveux, d'une beauté à coupé le souffle ... Scarlett, je me suis toujours souvenu de ce moment. D'ailleurs, tes magnifiques cheveux reflètent et s'accordent parfaitement à la couleur du ciel, ondulant au fil des brises de vent, et ton regard qui me réchauffe le cœur, brillant et prenant la teinte des lueurs du soleil, je ne pourrais cesser de te décrire ... Mon regard vint de poser sur tes lèvres, légèrement rosées, parfaitement dessinées et qui semblent si douces ... Je ne pus me retenir de me rapprocher doucement de toi, retenant de me rabaisser face à la douleur qui m'aspire précautionneusement, caressant tes joues, savourant le délicieux parfum qui te caractérise parfaitement, ne sentant que ta chaleur sur ma peau, oubliant cette magie malsaine qui nous avait torturés et pourtant rapprochés, et ... ne pensant qu'à tes douces lèvres collées contre les miennes. J'y pensais jour et nuit, et voici que nous ne pensons qu'à nous deux, et à nos sentiments.

Après quelques instants de prospérité, je chuchotai doucement, entre tes lèvres, que je t'aime. Tu comble ma vie, et illumine cette journée qui devait être décrite comme une fatalité. Inconsciemment, je tombai en arrière, ne comprenant pas ce qu'il se passait. J'atterris sur ses genoux, et on se regarda, tout deux différemment. Elle, apeurée, mais gardant ses joues rosée, rougissant, adorable, les yeux encore brillants, mais écarquillés, perdus. Moi, lui souriant, essayant de disséminer cette torture qui ne cesse de chasser mon âme, ne pouvant prononcer un mot. Je vis de plus en plus flou, ma perception de cette magnifique créature qui faisait chavirer mon cœur s'éclipsa petit à petit aux cour des secondes, et je ne sus prononcer que cette modeste phrase, si simple, mais signifiant tant pour moi :

- Quelle plus belle chose que de mourir d'amour en regardant une dernière fois celle qu'on a toujours tant aimé ... Erza ... Scarlett ...

Erza :

C'était une vague démesurée de sentiments qui s'était abattue sur moi. Mais désormais, c'est un océan d'affliction, qui ne cessait de me noyer. Je me sentis déchirée de toute part, en désolation et en détresse totale. L'homme que j'aime depuis si longtemps, qui m'avait toujours fasciné par son calme et son assurance, après que nous nous sommes enfin dévoilé ce qui était enfouis au fond de nos êtres, vient de me faire ses adieux, posé sur mes genoux, me souriant, fermant progressivement les yeux, et moi qui le regardait sans savoir sortir une seul syllabe de ma bouche, tenant sa main qui se refroidissait et se crispait.

Sa voix et ses paroles ne cessèrent de résonner dans ma tête, me rentant toujours plus abattue, je m'étais jurée de pouvoir être forte afin de protéger mes amis, et voilà que je n'ai pu rien faire pour celui que j'aime ... Je n'en pouvais plus, des flots de larmes dégoulinent en continu sur mes joues, je le serre toujours plus contre moi, lui criant de rester, de ne pas m'abandonner, sans lui, je suis seule, et ma vie ne serrait que désert sans la moindre espérance. Je ne savais pas ce qu'il se passait autour de moi, je n'y prêtais absolument pas attention, la seule chose qui comptait à mes yeux était lui ... lui et rien d'autre. Ca ne ressemblait pas à mon mode de vie, moi qui encourageais tous ceux qui baissaient les bras à se battre, et à vivre ... Mais à cet instant, je pouvais lui donner mon âme, car ma vie n'aurait aucun sens sans lui. Elle aurait été totalement illogique. J'ai grandit, apprit, souffert, battu, et aimé avec lui, on ne peut pas me le retirer ! Moi qui ai tant espéré de lui ! J'ai toujours eu peur de son avenir, peur quand il avait changé si soudainement, peur quand il se souvenait que de mon nom, peur quand il du partir sans revenir avec ces gardes, peur quand il m'a apprit qu'il traquait Zeref ! Et maintenant ... j'ai peur qu'il parte pour toujours ... peur d'imaginer mon avenir sans son amour, ou une espérance qu'il soit en vie ...

Je le regardai encore une fois, il me chuchota qu'il m'aimait, puis ... ferma les yeux. Sur cet instant, mon cœur se crispa, mes larmes s'accentuèrent, un rideau de ténèbres m'envahissait. Je criai toujours plus son nom, dans l'espoir qu'il puisse me répondre, mais à mon plus grand malheur, il n'y avait que les bourrasques de vent, et les éclairs jaillissant au loin qui me redondèrent. Des spasmes me tordirent dans tout sens, et mon cœur ne cessa de se serrer, incitant à mes larmes de s'écouler toujours plus. Je blottis un peu plus Gérald contre mon étreinte, l'embrassa, sans réponse, et articula d'une voix tremblante :

- J'espère que tu trouveras finalement un peu de paix, Gérald et nous laissera être réunis de nouveau un jour ... au revoir, mon amour ...

Narrateur :

Par la suite des évènements, Erza affronta Zeref dans une rage terrible, à l'aide de Natsu, qui comprit sa douleur, puis ils périrent, sous un sort des plus dévastateur.

Erza s'était écroulée à côté de son amant, le serrant une dernière fois contre elle, et en y mettant tout l'amour qu'il lui restait.

Il ne restait plus personne face au mage de la mort, l'arène était vide, vide de vie. Les nuages s'étaient reformés, la nuit était tombée, et la pluie s'était rabattue. Zeref repartit vagabonder dans les plaines, se justifiant qu'il n'y avait plus rien à faire dans ce colisée, et que ces mages n'étaient que des inconscients sans compétences.

Mais une petite âme était toujours présente, se cachant sous le corps d'un de ses compagnons, à son plus grand regret, totalement bouleversée, désorientée, dégoutée, affaiblie et dans une désolation totale.

Levy :

Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que tout était finit, que le monde avait aboutit à sa perte, que j'étais résignée à errer sans but précis, sans ma famille ... Mais que s'est-il passé, bon sang ! Comment peut-on commettre une telle atrocité, sans le moindre regret ?! Comment peut-on partir les bras croisés, sans se dire que l'on a tués des personnes qui croyaient en leur futur ?! Je suis perdue ... je me suis engouffrée dans un labyrinthe sans issue, alors qu'on m'a obligée à y entrer ... je ne sais que faire ... je n'ose même plus bouger le pouce, tellement que je suis terrifiée ... Er-chan ... tu ne méritais pas ça ... quelle torture ... j'espère que tu es désormais en paix avec lui ... et que vous autres aussi ...

J'entendis des pas se rapprocher vers moi, et une voix d'homme parler seul. Je me fis plus petite que je l'étais afin de ne pas me faire repérer. Encore lui ? Mais dans quel but ? Au fur et à mesure que les minutes s'écroulèrent, je pus entendre :

- J'ai peur ... que dois-je faire ? dit-elle complètement déboussolée. Reste-t-il quelqu'un ? se demanda-t-elle avec une miette d'espérance.

Cette façon de parler ... je la connais ... mais je n'arrive pas à mettre la main sur cette personne ... Je levai les yeux, précautionneusement, et pu apercevoir une armoire ambulante. Bizarre ... Cette armoire se retourna, et je pus voir une horloge à moustache, mi horloge, mi humaine, me faire face. Sans baisser les yeux vers moi, elle me fit :

- ... L...Levy ?... C'est toi ?!

Je vus Lucy sortir de l'horloge, à ma grande stupéfaction. Mais oui, elle avait du invoquer Horlogium, qu'elle chance ! Je me précipitai vers elle, et me jeta dans ses bras. Mes yeux me piquaient trop pour que je puisse les en empêcher de s'exprimer, et des larmes d'espérance sortirent d'un coup, dégoulinant sans fin. Je regardai Lu-chan, si heureuse de la retrouver, puis nous partirent de cet endroit lugubre, rejoindre Magnolia. Nous n'avions à ce moment là aucun but précis sur notre avenir, nous étions complètement fauchés par cet évènement. Des cicatrises sur nos peaux était omniprésentes pour nous le rappeler, tel une marque indiquant que notre affliction n'était pas veine, et que elles, comme notre souvenir, ne pourraient jamais être effacés.


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